La
star de la Chaîne C'est en effet le
plus photographié des édifices de la Chaîne. Il
le doit aux formes régulières de ses pentes illustrant
le cratère volcanique parfait des manuels scolaires. C'est un
jeune volcan de 8000 ans environ, époque pendant laquelle s'est formé
ce cône strombolien bien connu. Cette jeunesse explique la fraîcheur
de ses formes et en fait un magnifique appareil,
très visité aujourd'hui. Sur le plan volcanologique, il est le résultat
d'une histoire complexe et mouvementée,
dont les effets se sont répercutés bien au delà de la Clermont
Ferrand. De plus il s'agit d'un système à double cratères,
ce qui n'apparaît pas franchement tellement l'architecture primitive à
souffert lors des épisodes terminaux.
| | Un
cône aux dimensions impressionnantes : 92 mètres de profondeur, 300
mètres de diamètre |
Une histoire complexe C'est l'illustration que cette Chaîne de
volcans est en perpétuel changement,
en particulier la transformation des magmas contenus dans les réservoirs
sous-jacents, transformation qui conditionnera
le dynamisme éruptif.
A l'origine s'alignaient à
la place du Pariou moderne, quelques cônes stromboliens basaltiques aux
altitudes modestes. Puis une succession d'explosions
trachytique d'un magma visqueux (trachy-andésite) et trés
chargé en gaz, disloquera les édifices en place. De ce cataclysme
se forme un anneau de dépôts pyroclastiques
de nature trachytique. |
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Architecture du système Pariou
(vue du Puy des Goules) |
| Le cratère : du fond,
la perspective est vraiment des plus curieuse... | C'est
pendant cette phase que les effets ont été
très importants sur les régions
voisines, puisque les coulées pyroclastiques engendrées sont descendues
aux portes actuelles de Clermont Ferrand, et les retombées encore bien
au delà. Cet anneau, complété par un effondrement
du cratère consécutif à toute explosion volcanique, va contenir
un petit lac de lave alimenté par les conduits. Sous la pression, les bords
Nord-est de l'anneau céderont, laissant écouler
la lave vers l'est. Les épanchements atteindront Chamalières,
Durtol et Nohannent. Cet lave de nature trachy-andésitique, d'une composition
voisine de la lave de Volvic, était autrefois exploitée. Le
cône actuel marque la fin (provisoire ?)
de l'activité régnant au sein du cratère trachytique.
La visite On l'appel le
Vésuve Auvergnat. Cette référence vient du fait
qu'il ressemble, bien modestement et uniquement par son aspect, au célèbre
volcan Italien. Comme ce dernier il est évidement très
visité. Le départ se fait du col des Goules. Les sentiers
conduisant au sommet font découvrir les différentes facettes du
volcan : l'anneau pyroclastique, la dépression
de l'ancien lac de lave, et bien sûr le
cône terminal. La descente dans le cratère est un moment
intéressant : du fond, la perspective est
vraiment des plus curieuse.
Comme au sommet de tous les volcans de Chaîne,
le point de vue y est unique. Les volcans voisins offrent également une
vision intéressante du système Pariou, notamment
depuis le Puy des Goules. |
Malheureusement, victime de son succès,
l'afflux de plus en plus nombreux des visiteurs, dégrade
les pentes, les bords du cratère, la végétation. Témoin
le flanc sud, ravagé par un sentier qui le défigure définitivement
(voir chapitre environnement). On déplore qu'aucune
volonté sérieuse soit en place pour préserver
ce joyau. Néanmoins, en respectant les sentiers
balisés, sans piétiner une végétation
fragile, la visite est un un grand moment de volcanologie. |
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