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Quant la loufoquerie d'une planète
a remué des myriacubes de terre, on peut trouver
cet astre brouillon, mais c'est le génie du désordre..
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Un peu de tectonique
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Stromboli cratère
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Notre planète s'est formée il y a
4 milliards d'années
par l'accumulation d'éléments issus du système
pré-système solaire. Ils se sont arrangés
ensuite pour former trois grandes structures, ou zones. Les études
sismiques permettent de les mettre en évidence, d'en évaluer
les compositions et les dimensions. Du centre de la terre jusqu'à
la surface, se succèdent le noyau,
le manteau et la croûte
terrestre. On pourrait y ajouter l'atmosphère,
issue du dégazage de la planète. La croûte
terrestre, seule partie visible, supporte les continents
et les océans.
Zones:
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Dimensions des zones:
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Noyau
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Diamètre: 2900 km
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Manteau inférieur
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Profondeur: 70 à 120 km
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Manteau supérieur
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Profondeur: 25 à 70 km
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Croûte Terrestre
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Epaisseur: 12 à 70 km
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Des mouvements cyclopéens
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Les pressions gravitationnelles
énormes exercées sur les matériaux centraux
ont, semble-t-il, provoqué des réactions nucléaires
qui seraient à l'origine de la fusion du noyau. L'intérieur
de la Terre est donc le siège de températures
et de pressions élevées, où les
éléments constitutifs se sont organisés.
Le manteau est responsable des effets sur la croûte terrestre.
Cette dernière, moins dense, froide et solide, "flotte"
sur le manteau, dont la nature en profondeur pourait être
qualifié de "plastique". Les grands écarts
de températures, les différences de densité
des matériaux, créent des mouvements
de convection au sein du manteau, un peu à l'image
de l'agitation de l'eau lorsqu'elle est chauffée dans une
casserole. La croûte terrestre, fragmentée en grands
secteurs, appelés plaques,
se déplace alors au grés de ces mouvements gigantesques
entraînant montagnes et bassins océaniques. Ce phénomène,
découvert au cours du XXème siècle, s'appelle
"la dérive des continents"
ou la "tectonique des plaques".
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La dérive des continents ou la tectonique
des plaques
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tectoniq.gif
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Une surface changeante ou la mobilité
des plaques tectoniques
Depuis sa naissance la Terre s'est transformée
sans cesse. Les nombreuses plaques qui forment la croûte
terrestre, entraînent les continents
et les océans dans leur expansion puis dans
leur disparition. Elles naissent dans un mouvement d'accrétion,
se heurtent, se disloquent,
s'usent, se perdent
sous d'autre plaques. Cette dynamique, invisible à l'échelle
humaine, combinée a l'érosion fait de notre planète
un astre en perpétuelle transformation et à la surface
changeante. Les montagnes,
nées de l'affrontement des plaques, en sont la conséquence
directe. Les autres effets, perceptibles à l'homme, sont
les tremblements de terre et le volcanisme.
La dérive lente des sols est néanmoins mise en évidence
par des mesures topographiques de grandes précisions dans
les zones à fort déplacement (plusieurs
cm/an sur le rift Est Africain). Si l'énergie
interne disparaissait, la Terre se refroidirait. Il n'y aurait
plus de replis montagneux, plus de bassins océaniques.
Elle s'aplatirait sous l'effet de l'érosion. Sans relief,
un océan planétaire
la recouvrirait probablement.
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La naissance des plaques : l'accrétion
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Les plaques se forment par la remontée
des magmas du manteau supérieur. Elles se construisent
de façon symétrique par l'afflux des produits issus
des profondeurs du manteau. Puis dans un lent mouvement
horizontal, la croûte résultante dérive
de part et d'autre de la zone d'émission, en flottant sur
les couches supérieur du manteau. Ce phénomène
s'appelle l'accrétion
et l'axe médian, le rift.
Ainsi se crée le fond des océans, car dans la plupart
des cas, l'accrétion est sous marine. Il existe cependant
des rifts terrestres, comme
en Islande, ou dans l'Afar.
Une des caractéristiques du rift est une activité
volcanique intense. Ainsi, la dorsale Atlantique formée
par le rift séparant les plaques Américaines des
plaques Europe et Africaine, est une succession de volcans
sous-marins se prolongeant jusqu'en Islande.
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Des chocs titanesques : les collisions
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Entraînées par les mouvements du manteau,
les plaques "flottent". Lorsque
deux plaques se côtoient, elle se frottent l'une à
l'autre. Cet affrontement
ne s'effectue pas sans conséquences. On assiste ainsi aux
tremblements de Terre les
plus puissants de la planète, générant dans
les régions peuplées des catastrophes meurtrières.
C'est le cas sur la faille Anatolienne en Turquie, où la
plaque Eurasienne se heurte à la plaque Africaine. Les
efforts entre plaques sont également à l'origine
des grandes formations montagneuses,
comme l'Himalaya et le Tibet,
nés de la rencontre de l'Inde et de la plaque Asiatique.
Plus près de nous les Alpes
sont issus de la poussée de l'Italie sur la plaque Eurasienne.
Une plaque n'est pas constituée d'une seul bloc. La lente
dérive, les collisions, en font un ensemble fortement
disloqué, composé de failles, de zones
surélevées (les montagnes), de bassins d'effondrement
(les grabbens). Ces accidents y sont également le siège
de tremblements de terre et de volcanisme.
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La disparition des plaques : la subduction
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La disparition
d'une plaque est un phénomène surprenant. Inexorablement
poussée par les mouvements du manteau, elle passe sous
sa voisine, rentrant dans les profondeurs de la Terre. Les
matériaux, avalés par le manteau, iront
rejoindre les magmas internes. L'affrontement génère
sur la plaque absorbante des replis à l'origine de la formation
de chaînes montagneuses ou d'archipels. Ainsi
se sont formés les Andes
ou les Rocheuses par la subduction
de la plaque Pacifique sous la plaque Américaine. Les arcs
Indonésiens, Philippins, ou le Japon témoignent
de la disparition de la plaque Pacifique sous les plaques voisines.
C'est dans ces formations que l'on trouve également les
fosses marines les plus profondes
du globe. Les manifestations visibles de cette dynamique sont
une activité sismique intense,
due aux frottements des deux plaques, et la fusion partielle des
matériaux profonds créant un volcanisme
aux éruptions gigantesques, comme le Pinatubo
en 1991, ou le Mont Saint Helens en 1980.
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